Oh, non, je perds mes cheveux !

Bon à savoir
  • Le refroidissement du cuir chevelu peut être une solution à la perte de cheveux pour certain(e)s patient(e)s sous chimiothérapie. 
  • Si vous perdez vos cheveux du fait d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie, vous avez droit dans notre pays à une intervention de la mutualité lors de l’achat d’une perruque. Parfois, l’assurance hospitalisation en couvre également une partie. 
  • Le Fonds Coupe d’Éclat de Think Pink vient en aide aux personnes touchées par le cancer du sein qui souhaitent s’acheter une perruque ou un bonnet, mais n’en ont pas les moyens. 
  • Assurez-vous que votre bonnet ne comporte pas de coutures ou de bords durs, car ceux-ci peuvent irriter votre cuir chevelu et le blesser.

L’un des effets les plus spectaculaires et les plus redoutés de la chimiothérapie est la perte des cheveux. Vos cheveux, mais aussi vos cils et sourcils ou vos poils aux aisselles peuvent tomber, vos bras et vos jambes peuvent soudainement devenir imberbes. Pour une femme, les cheveux font partie intégrante de son identité. La perte de vos cheveux et poils peut donc également affecter (temporairement) votre confiance en vous et ce sentiment de féminité ou de virilité.

La chute des cheveux est aussi un signe très clair de votre cancer. Pour le monde extérieur, c’est souvent associé à la mort. Ce n’est pourtant pas la maladie qui cause la chute des cheveux, c’est tout simplement un effet secondaire de votre traitement. Cela n’a rien à voir non plus avec la réussite ou non de la thérapie. 

Chimiothérapie

La chimiothérapie est un terme général qui désigne une des approches thérapeutiques du cancer avec ce qu’on appelle les cytostatiques. Les cytostatiques sont des médicaments qui détruisent ces cellules à reproduction rapide ou ralentissent leur prolifération. Les cellules cancéreuses ont cette propriété de se diviser très rapidement. Mais ils attaquent aussi les cellules saines, comme les cellules qui assurent la croissance de nos cheveux et causent donc la chute des cheveux après le traitement.

La chimiothérapie est toujours un cocktail de médicaments. Certains médicaments rendent les cheveux plus fins ou plus ternes. D’autres provoquent la chute des cheveux. Parlez-en à votre médecin. Il pourra vous renseigner sur le risque que vous avez de perdre vos cheveux. Plusieurs facteurs interviennent dans la chute totale ou partielle de vos cheveux. Tout dépend de la personne, du type de médicament, de la dose et de la durée du traitement. Chez certaines personnes, la chute des cheveux est douloureuse au début. On parle de « mal aux cheveux ». Chez d’autres, la sensation se limite à de légères démangeaisons. Là aussi, l’effet varie d’une personne à l’autre.

La seule idée de perdre mes cheveux était douloureuse. J’avais des bouffée d’émotion lorsque ma fille jouait à la coiffeuse. Je me sentais laide par avance et je ne pouvais plus marcher dans la rue sans me demander qui, autour de moi, portait une perruque. »

Alexandra, 37 ans

Ce qu’il est important de retenir, c’est que la perte de vos cheveux est provisoire. Ils recommenceront à pousser vers la fin de votre chimiothérapie et très certainement trois à quatre semaines après la dernière séance. Vos cheveux peuvent toutefois changer d’aspect en repoussant. Vous pouvez par exemple avoir des boucles alors que vous aviez les cheveux raides. Un changement de teinte est plus rare. L’effet peut être passager, mais ces changements sont parfois définitifs. 

La repousse des cheveux après la chimiothérapie varie d’une personne à une autre. Certaines personnes trouvent leurs nouveaux cheveux plus épais et plus rêches, d’autres au contraire plus plats et plus fins. D’autres facteurs peuvent avoir une influence sur la texture de votre chevelure, comme la prise d’une hormonothérapie.

Tous ceux qui ont subi une chimiothérapie savent qu’un crâne chauve se refroidit plus rapidement. Vous ne couvrez donc pas seulement votre tête pour cacher la chute de vos cheveux, mais également pour garder votre tête au chaud. C’est surtout important la nuit. Il existe des bonnets de nuit spéciaux, de préférence sans coutures ou élastiques irritants. Vous aurez ainsi un bonnet vraiment confortable qui vous fera l’effet d’une seconde peau.

Refroidissement du cuir chevelu

Certaines Cliniques du Sein proposent aujourd’hui le refroidissement du cuir chevelu, avec un bonnet rafraîchissant à porter avant, pendant et après la chimiothérapie. Cela provoque une vasoconstriction locale. En d’autres termes, les vaisseaux sanguins de votre peau se contractent, réduisant le flux sanguin ainsi que la concentration des médicaments au niveau des racines capillaires, et permettant de prévenir au moins en partie la chute des cheveux.

L’infirmière applique sur votre tête un bonnet relié à un dispositif de refroidissement au moyen de flexibles. Le bonnet lui-même est refroidi à une température de -5 à -6 °C, de sorte que la température de votre cuir chevelu est maintenue à environ 18 °C. La durée d’application du bonnet rafraîchissant dépend de la chimiothérapie que vous recevez. Vous mettez le bonnet environ 30 minutes avant la thérapie, durant toute la perfusion du traitement et vous le gardez encore après, car les médicaments persistent encore quelque temps dans votre système sanguin. « Cela dure de 20 à 45 minutes, parfois jusqu’à 90 minutes, suivant le type de chimiothérapie. Au total, vous devrez peut-être rester à l’hôpital deux heures de plus en moyenne pour rafraîchir votre cuir chevelu », explique Annemarie Coolbrandt (infirmière spécialisée en oncologie à l’UZ Leuven).

Quels sont les inconvénients éventuels ? De légers maux de tête et la sensation de froid, bien sûr. Le refroidissement du cuir chevelu avant et après le traitement vous oblige à passer quelques heures de plus à l’hôpital. Vous pouvez déjà juger de l’efficacité du refroidissement du cuir chevelu quelques semaines après le premier cycle et vous pouvez l’arrêter à tout moment. « Le refroidissement du cuir chevelu est devenu beaucoup plus supportable grâce aux dispositifs plus récents. La pire sensation de froid est ressentie dans les dix à quinze premières minutes après le début du refroidissement du cuir chevelu. Au bout de 15 minutes, votre corps sera en mesure de mieux tolérer le froid. Un simple analgésique peut aider à soulager les maux de tête. Moins de 10 % des patient(e)s renoncent à ce procédé parce qu’ils ou elles ne le supportent pas», explique Annemarie Coolbrandt.

« L’efficacité du système de refroidissement dépend fortement du type et de la dose de chimiothérapie, mais également de spécificités individuelles. Pour certains types de chimiothérapie, les taux de réussite peuvent atteindre plus de 70 % », se réjouit le docteur Stéphanie Henry (oncologue au CHU UCL Namur). « Pour les hôpitaux, il n’est pas évident de le proposer aux patient(e)s en raison du coût des machines et des frais de personnel. Les infirmières sont déjà très sollicitées. En effet, les calculs démontrent qu’ajouter le refroidissement du cuir chevelu au traitement prend trois quarts d’heure en plus par patient(e), alors que le temps est déjà compté. Le gouvernement n’intervient pas encore, ce que nous regrettons, vu qu’une perte de cheveux est un effet secondaire émotionnellement très lourd pour beaucoup de patient(e)s. »

Pendant deux ans, le Fonds SMART de Think Pink a financé une étude du CHU UCL Namur et de l’UZ Leuven, qui avait pour but d’évaluer l’efficacité du refroidissement du cuir chevelu, de valider les indications et d’évaluer les coûts exacts de ce traitement. Annemarie Coolbrandt (UZ Leuven) : « Il est important de recueillir de bonnes informations sur les chances de succès dans le cadre des différents traitements. De cette façon, nous pouvons informer les patient(e)s qui envisagent un refroidissement du cuir chevelu sur les chances de succès et d’échec. Dans la plupart des hôpitaux, ces chances de succès déterminent également les traitements associés à un refroidissement du cuir chevelu. Compte tenu du coût et de l’investissement en temps pour les infirmières, mais aussi du grand effort du(de la) patient(e), le refroidissement du cuir chevelu est généralement proposé avec les traitements offrant de bonnes chances de succès. »

Think Pink et l’UZ Leuven ont lancé conjointement un appel à l’INAMI pour obtenir le remboursement de ce traitement dans certains cas. Le 17 juin 2021, notre pétition avait déjà recueilli 16 525 signatures. De nombreux autres hôpitaux et la BSMO, la Société belge d’oncologie médicale, ont également souscrit à cet appel. Le 18 juin 2021, Think Pink et l’UZ Leuven ont pu soumettre ce dossier à l’INAMI pour la première fois. À présent, nous attendons de voir quelle sera la décision de l’INAMI. Vous trouverez les informations les plus récentes concernant ce dossier sur think-pink.be

Anne (36 ans)

Anne a reçu le diagnostic de cancer du sein hormonodépendant en août 2015. Ses longues boucles blondes avaient toujours fait sa fierté. Sa plus grande crainte était qu’elle perde aussi ses cheveux. Le refroidissement du cuir chevelu s’est avéré être une solution pour elle.

Vais-je perdre mes belles boucles à cause de la chimiothérapie ?

En août 2015, on m’a diagnostiqué un cancer du sein. Quel beau cadeau pour mon trentième anniversaire ! J’avais une petite tumeur, mais j’ai dû subir une double mastectomie et un cycle de chimiothérapie de 12 semaines. Mon corps était robuste, mais mon âge a eu un impact négatif sur l’agressivité du cancer. De plus, le tissu environnant de la tumeur n’était pas sain. Avec l’amputation, la chimiothérapie préventive et une hormonothérapie de cinq ans, mes chances de guérison étaient grandes. Il n’y avait aucun facteur génétique. J’ai juste joué de malchance.

Chimio = perte des cheveux

Je devais donc recevoir une chimiothérapie. La pilule était amère. Non seulement j’allais perdre mes deux seins, mais mes cheveux allaient eux aussi tomber. Mon cocktail de chimiothérapie avec le Taxol® s’occuperait de toutes les cellules cancéreuses qui auraient pu «s’échapper» avant qu’elles n’aillent se diviser dans mon corps. J’ai fait des tonnes de recherches dans Google sur tous les effets secondaires possibles et imaginables: anémie, problèmes gastro-intestinaux, troubles du goût, chute de cheveux, calvitie…

Le cancer, c’est la chimio, et la chimio, c’est la perte de cheveux. Étais-je superficielle de ne penser qu’à cela ? Parfois, quand mes cheveux ne se mettaient pas comme je le voulais ou pendaient comme du foin le long de mon visage, je les maudissais. La plupart du temps, ils dansaient joyeusement sur mes épaules. « Plus ça a de boucles, plus c’est espiègle », plaisantait ma maman. Mes cheveux ont résisté à l’épreuve du temps, passant du brun au blond. Mes longues boucles faisaient vraiment ma fierté.

Allons-y !

En préparation de ma chimiothérapie, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis entrée dans un magasin de soins à domicile à la recherche d’un bonnet spécial. La gentille vendeuse m’a aidé à en choisir un neutre. Elle a posé sa main sur mon épaule alors que j’essayais de cacher mes boucles sous le bonnet. Les larmes ont coulé sur mes joues, car jamais auparavant je ne m’étais sentie aussi vulnérable. Dans le miroir, j’ai vu mon visage : le visage du cancer. 

Après quelques recherches, j’ai trouvé un article sur le refroidissement du cuir chevelu. Le cuir chevelu est refroidi au moyen d’un casque réfrigérant pendant la chimiothérapie. Cela rétrécit les vaisseaux sanguins dans votre cuir chevelu et réduit la quantité de chimiothérapie dans les racines de vos cheveux. Le refroidissement du cuir chevelu n’est pas possible dans tous les traitements du cancer. Dans mon cas, c’était envisageable. Mon oncologue m’a suggéré d’essayer le casque réfrigérant. Compte tenu de ma crinière, il y avait un risque réel que le casque ne refroidisse pas tout mon cuir chevelu et que je perde quand même la plupart de mes cheveux. Mais j’aurais fait n’importe quoi pour protéger mes cheveux. Alors je me suis dit : « Allons-y ! »

Croquer un glaçon 

Le jour J est arrivé. Mon premier jour de chimiothérapie. Là, je me suis installée sur une chaise longue bleue avec sept autres personnes autour de moi. Nous avions toutes et tous le même objectif : venir à bout de ce monstre. « Ooh la la… ça t’arrive bien tôt, à 
toi », a réagi un homme à côté de moi. Quelques minutes plus tard, l’infirmière est venue à côté de moi. Elle avait une boîte dans les mains. Elle en a sorti une seconde boîte de fer dans laquelle se cachait mon « cocktail ». Avec une extrême précaution, elle a retiré la pochette de perfusion de la boîte et l’a accrochée sur la potence : « Nous allons d’abord vous refroidir la tête ». J’ai ainsi bénéficié d’un petit répit avant que la chimiothérapie ne se fraie un chemin dans mon corps pour détruire les mauvaises cellules éventuellement échappées, mais aussi mes cellules saines.

Avant de me placer le casque sur la tête, l’infirmière m’a complètement mouillé les cheveux. Plus ils sont humides, plus il y a de formation de glace et meilleur est le refroidissement du cuir chevelu. Quand le casque a complètement recouvert mes cheveux, la machine à côté de moi a commencé à rugir. Quelques secondes plus tard, j’ai senti l’eau glacée geler mon cuir chevelu à l’intérieur du casque. La première chose qui m’a traversé l’esprit était : « Bon sang, qu’est-ce que c’est froid ! ». C’est comme si vous avez une carie dentaire et que vous croquez un glaçon. C’est comme ça que je décrirais les quinze premières minutes. Mon copain et ma maman venaient souvent avec moi, mais les quinze premières minutes, il fallait vraiment qu’ils me laissent tranquille.

Deux heures de plus

Quinze minutes plus tard, une fois mon cuir chevelu suffisamment refroidi, la chimiothérapie a été reliée à mon port-à-cath. Est-ce que je tremblais de froid ou de peur quand cette première goutte de chimio s’est infiltrée dans mon corps ? Le processus était amorcé, et dans l’intervalle, je m’étais déjà un peu habituée au froid. Les infirmières étaient si gentilles et attentionnées. Elles m’avaient emmitouflée dans une couverture et m’avaient donné un repas chaud. Elles ont même massé mes mains gelées. Dans ce fauteuil bleu, le temps semblait s’être suspendu.

Après la chimiothérapie, le robinet d’eau glacée a été fermé et j’ai dû laisser le casque décongeler pendant environ une heure et demie, parce que mes cheveux gelés collaient à l’intérieur. Du fait du refroidissement du cuir chevelu, ma chimiothérapie avait duré environ deux heures de plus. 

Le soulagement 

Semaine après semaine, j’étais de plus en plus convaincue de l’effet du casque réfrigérant. En journée, je me promenais parfois avec les cheveux gras, parce que j’espaçais mes shampooings le plus souvent possible. Chaque fois que je me plaignais de mes mèches collantes, mon copain m’encourageait à attendre un jour de plus. Et quand le moment était venu, il me lavait soigneusement les cheveux avec un shampooing sans parabène et les rinçait à l’eau glacée.

Même lorsque mon cycle de chimiothérapie a pris fin après douze semaines, j’ai continué à avoir peur de perdre mes cheveux. Trois semaines plus tard, j’ai pu me réjouir : mes cheveux n’étaient pas tombés !

Récemment, après cinq ans d’hormonothérapie, j’ai été déclarée « guérie ». Dans l’intervalle, je suis tombée enceinte de mon premier bébé, un peu plus vite que prévu. Une énorme surprise, mais ça fait du bien : ça veut dire que mon corps est de nouveau en bonne santé.

Je comprends que cela ne vaille pas la peine pour tout le monde, parce que cela rend la chimiothérapie plus lourde, mais ce refroidissement du cuir chevelu m’a fait me sentir moins malade et malheureuse durant la pire période de ma vie. J’ai pu continuer à faire l’essentiel de mon travail sans que mes clients ne remarquent que j’étais malade. Dans les bons moments, j’ai pu me rendre au magasin sans que personne ne sache le combat que j’étais en train de mener. Le refroidissement du cuir chevelu a vraiment fait la différence pour moi.

Pour lire d’autres témoignages : think-pink.be/fr/Blog/ .

Perruques

Les cheveux commencent à tomber en moyenne deux ou trois semaines après la première séance de chimiothérapie. Chez certaines personnes, la chute des cheveux est progressive. Chez d’autres, les cheveux peuvent tomber par grosses touffes. Il n’est pas nécessaire de vous raser d’emblée la tête, mais les patient(e)s préfèrent généralement cette solution. Le passage à une tête chauve est moins brutal si vous vous faites couper les cheveux très courts, voire raser, juste avant la chimiothérapie. C’est aussi plus pratique: vous ne perdez pas de longues mèches, mais des cheveux courts. Il est recommandé de vous raser au rasoir ou à la tondeuse électrique. Attention aux petites plaies en cas de maladresse. Il vaut peut-être mieux demander à un(e) ami(e) de vous aider ou d’aller chez le coiffeur.

N’attendez pas les premières chutes de cheveux pour trouver le bonnet qui vous convient le mieux. Choisissez une perruque ou un bonnet, si vous le souhaitez, avant même le commencement de votre chimiothérapie. Le coiffeur spécialisé pourra ainsi juger de votre coiffure d’origine, et y adapter la couleur et le style de la perruque. Il faudra peut-être commander la perruque et vous l’aurez ainsi quand vous en aurez besoin.

Le Fonds Coupe d’Éclat de Think Pink vient en aide aux personnes touchées par le cancer du sein qui souhaitent s’acheter une perruque ou un bonnet de la marque Love Charlie et qui n’en ont pas les moyens. Nous avons décidé de proposer ce bonnet parce que tout le monde n’a pas envie de porter une perruque. Beaucoup préfèrent aujourd’hui la solution de porter un bonnet.

Le mot « perruque », ou « prothèse capillaire », effraie encore beaucoup de personnes qui pensent encore à des perruques ou postiches d’une autre époque, très visibles. La technique a tellement évolué qu’une perruque est aujourd’hui une solution confortable et satisfaisante qui peut passer inaperçue. Il y a une infinité de coupes, de styles et de teintes différentes. 

Une perruque, un bonnet ou un foulard n’empêche pas la repousse des cheveux. C’est donc à vous de décider quand vous trouvez vos nouveaux cheveux assez longs pour vous découvrir la tête.

Les perruquiers ont généralement une pièce séparée où vous pouvez essayer discrètement et sans obligation des prothèses capillaires. Prenez donc le temps nécessaire et emmenez une personne de confiance pour vous faire conseiller. Une deuxième opinion peut être précieuse. Le prix d’une perruque dépend du type de cheveux et de la matière de la doublure. Une perruque en cheveux naturels est plus chère qu’une perruque synthétique.

Le prix d’une perruque synthétique se situe entre 400 et 950 euros. Vous pouvez trouver des perruques en cheveux naturels à partir de 800 euros, et leur prix peut aller jusqu’à 1 500 euros et plus. Des perruques sur mesure en cheveux naturels sont disponibles à partir de 1 450 euros. « Comment reconnaît-on une perruque de qualité ? Celles-ci ont les cheveux noués un par un. Pour une perruque en cheveux naturels, 6 à 8 semaines de travail manuel sont nécessaires, ce qui explique le prix plus élevé », explique Katrien Van Allemeersch (In Fix Hair).

En Belgique, les patient(e)s qui perdent leurs cheveux à la suite d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie ont droit à une intervention de leur mutuelle lors de l’achat d’une perruque : 180 euros pour l’alopécie passagère causée par la chimiothérapie ou les irradiations. Certaines compagnies d’assurance hospitalisation remboursent également une partie de ces frais. Par ailleurs, le Fonds Coupe d’Éclat de Think Pink prend également une partie de la facture en charge si vos revenus ne dépassent pas un certain plafond. Pour en savoir plus, rendez-vous sur coupedeclat.be/Victorieux-ses.

Demandez une facture pour prothèse capillaire, car ce n’est qu’avec cette mention que la mutualité interviendra dans l’achat d’une perruque. Vous trouverez de belles perruques « prêt-à-porter » en divers modèles et teintes, autant synthétiques que naturelles. Inutile donc, à notre sens, de vous faire faire confectionner une perruque sur mesure. 

Pour trouver un revendeur de perruques près de chez vous, rendez-vous sur la page cancer.be/annuaire ou contactez la ligne téléphonique gratuite Cancerinfo au 0800 15 801.

Foulards, bonnets et chapeaux

Vous n’êtes peut-être pas tentée par une perruque ? Pas de problème, car en matière de jolis chapeaux, bonnets et foulards, vous n’aurez que l’embarras du choix. Évitez les foulards en soie ou en polyester, des matières lisses qui peuvent facilement glisser sur votre crâne nu. Portez quelque chose en dessous, comme un bandeau en été et un bonnet fin en hiver, ce qui offre l’avantage supplémentaire de donner du volume à votre tête.

Veillez à ce que votre bonnet n’ait pas de coutures qui pourraient irriter la peau et vous blesser. Il existe aussi des mèches de cheveux et des queues de cheval autoadhésives à porter sous un foulard pour créer l’illusion d’une coiffure.

L’avantage d’un foulard est que vous pouvez en changer en fonction de votre style, de votre tenue vestimentaire et lui donner une note de fantaisie. Il devient ainsi un accessoire de mode, une marque de votre style. Vous trouverez beaucoup de foulards dans des magasins dédiés, mais aussi dans les quartiers multiculturels, où vous pourrez vous offrir de jolis foulards à petit prix.

Sur think-pink.be, vous trouverez des astuces qui vous donneront un look branché et tendance quand, suite à une maladie ou pour d’autres raisons, vous perdez vos cheveux. Veritas, par exemple, propose aussi plein d’articles intéressants et très jolis.

Head painting

Par analogie avec le body painting, il existe aussi le head painting. Le henné permet de créer de magnifiques décorations crâniennes. Vous pouvez vous inspirer de très belles idées sur le site Pinterest. Ce n’est peut-être pas une solution pour tous les jours, mais une bonne idée pour une petite fête entre ami(e)s ou juste pour vous-même. On trouve à l’étranger quelques petites sociétés ou associations spécialisées dans le head painting qui pourront très certainement vous aider.

Cils et sourcils

Vos cils et vos sourcils peuvent également tomber, et être ainsi un autre signe visible de votre maladie. Vous pouvez dessiner vos sourcils avec divers produits de maquillage – poudres, ombres à paupières, crayons – mais il existe aussi des sets à dessiner les sourcils.

Vous pouvez également opter pour des techniques de maquillage semi-permanentes, comme le microblading. Du pigment est appliqué en lignes extrêmement fines qui reproduisent la forme des sourcils. Cela crée un effet plus naturel que des sourcils complètement tatoués.

Une autre technique est le powder brow, qui dessinera vos sourcils de manière subtile. Vous pouvez appliquer le maquillage semi-permanent avant de perdre vos sourcils. S’ils repoussent plus tard, le maquillage continuera à accentuer vos sourcils naturels.

Si vos sourcils ne repoussent pas, vous pouvez les faire tatouer par une esthéticienne spécialisée. Mais attendez de préférence d’avoir terminé votre traitement depuis un moment, car la chimiothérapie rend votre peau sensible et le risque d’infection n’est pas nul durant et quelque temps après la chimiothérapie.

Les cils, eux, ne peuvent pas être dessinés. Les faux cils sont une option, mais il faut naturellement les appliquer et les enlever tous les jours. Si vous n’avez presque plus de cils, renoncez au mascara, qui accentue encore la perte de vos cils. Mais vous pouvez appliquer un trait de crayon au bord de la paupière supérieure qui donnera de la profondeur et de l’intensité à votre regard. 

Coupe d'éclat

Le Fonds Coupe d’Éclat est une action permanente lancée par Think Pink en 2008, quand il s’est avéré que la perte de leurs cheveux était pour 60 % des femmes l’aspect le plus dur de leur maladie. C’est même pour environ 8 % des patientes du cancer une raison d’envisager de refuser la chimiothérapie, même si elles mettent ainsi leur vie en danger.

Think Pink a créé le Fonds Coupe d’Éclat pour apporter une aide émotionnelle et financière aux patient(e)s atteint(e)s par le cancer du sein et confronté(e)s à la perte de leurs cheveux. Quiconque souhaitant aider ces personnes en difficulté financière à acheter une perruque peut les soutenir en offrant un minimum de 30 cm de cheveux ou en faisant un don. Think Pink verse 200 euros à la personne qui en fait la demande et dont le revenu net par mois est inférieur à un certain montant. La demande est à introduire via le service social de l’hôpital. Think Pink se charge de verser la somme avant l’achat de la perruque. Si la personne préfère opter pour un bonnet, Think Pink lui offrira un bon d’achat de 69 euros à valoir sur un bonnet de la marque Love Charlie.

Vous désirez soutenir le Fonds Coupe d’Éclat ? Glissez votre queue de cheval dans un sachet en plastique hermétique et envoyez-la à Think Pink. Vous pouvez également commander gratuitement une enveloppe Coupe d’Éclat sur coupedeclat.be/Demander-des-enveloppes. Vous y trouverez également le mode opératoire pour vous ou votre coiffeur. Vous pouvez également vous adresser à l’un de nos coiffeurs partenaires Coupe d’Éclat qui coupera gratuitement vos cheveux. Vous trouverez toutes les adresses sur le site coupedeclat.be.

Nous mettons régulièrement un donneur ou une donneuse à l’honneur. Ainsi, lorsque les salons de coiffure ont rouvert en mars 2021 après la longue fermeture imposée par les mesures sanitaires, les coiffeurs ont été pris d’assaut par des personnes qui voulaient donner leurs cheveux. Comme Annelise Minne (23 ans), d’Anvers. Elle a déclaré au journal De Standaard : « Ma sœur et moi connaissons deux femmes qui ont vaincu le cancer du sein. Nous avons décidé de faire couper nos cheveux ensemble, d’encadrer la photo prise lors de notre visite chez le coiffeur afin de montrer notre solidarité à ces femmes que nous admirons. Mes cheveux poussent d’environ un centimètre par mois. D’ici deux ans, je les ferai à nouveau couper pour Think Pink. »