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Actualité Études et recherches Le cancer du sein
07.05.2020

Des nouvelles pleines d'espoir de l'Institut Curie: les victorieuses n'auraient à priori pas plus de risques de développer une forme sévère du COVID-19 ni de décéder du coronavirus

Jusqu'à récemment, toutes les personnes atteintes d’un cancer étaient considérées comme un groupe à risque de la population avec un risque plus élevé de développer une forme sévère du coronavirus ou même de mourir suite à celui-ci. Ces hypothèses étaient basées sur des études chinoises qui ne faisaient pas de distinction entre les différents types de cancer. Les résultats chinois devaient être clarifiés et précisés davantage. Par conséquent, l'Institut Curie en France a mené une étude sur les patientes en cours de traitement pour un cancer du sein et infectées par le COVID-19. La semaine dernière, l’institut a publié les premiers résultats surprenants de cette étude.

Actualité Études et recherches Le cancer du sein

Jusqu'à récemment, toutes les personnes atteintes d’un cancer étaient considérées comme un groupe à risque de la population avec un risque plus élevé de développer une forme sévère du coronavirus ou même de mourir suite à celui-ci. Ces hypothèses étaient basées sur des études chinoises qui ne faisaient pas de distinction entre les différents types de cancer. Les résultats chinois devaient être clarifiés et précisés davantage. Par conséquent, l'Institut Curie en France a mené une étude sur les patientes en cours de traitement pour un cancer du sein et infectées par le COVID-19. La semaine dernière, l’institut a publié les premiers résultats surprenants de cette étude.

Conclusions principales

-    Le COVID-19 semble sans surmortalité majeure chez les victorieuses.
-    Le COVID-19 ne semble pas plus fréquent chez les victorieuses que pour la population générale.
-    On n’a pas retrouvé de lien entre la gravité de la maladie et le type de traitement anti-tumoral en cours (chimiothérapie ou autre).
-    On n’a pas observé d'augmentation de la gravité du COVID-19 après une radiothérapie du sein ou des aires ganglionnaires adjacentes.
 

En chiffres

Les médecins ont suivi 15 600 patientes qui avaient été traitées pour un cancer du sein au cours des 4 derniers mois. Seulement 59 patientes ont été diagnostiquées comme atteintes par le COVID-19, ce qui semble correspondre en pourcentage au nombre de cas positifs estimés pour l'ensemble de la population française (0,2 à 0,4 %).

-    63 % des patientes ont été traitées pour un cancer du sein métastatique (37 sur 59)
-    22 % des patientes prenaient quotidiennement des corticostéroïdes (13 sur 59)
-    47 % des patientes ont été hospitalisées (28 sur 59)
-    10 % des patientes ont été transférées en soins intensifs (6 sur 59)

Au moment de l'étude
-    76 % des patientes étaient en convalescence ou guéries (45 sur 59)
-    17 % des patientes étaient suivies (10 sur 59)
-    7 % des patientes étaient décédées du COVID-19 (4 sur 59)

Les 4 patientes décédées souffraient de maladies non liées au cancer qui pouvaient expliquer à elles seules leur décès. Des conditions telles que l'hypertension artérielle, mais aussi un âge avancé (plus de 70 ans) en sont des exemples. Afin d'estimer correctement le risque d'infection grave par le COVID-19, une attention particulière doit donc être accordée à ces troubles supplémentaires qui sont non liés au cancer des personnes atteintes d’un cancer du sein.

Étude financée par l’Institut Curie, avec la participation de professeurs de médecine à l’Université Paris-Saclay (UVSQ) et à l’Université de Paris.

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