Perturbateurs endocriniens dans les parfums et les produits de beauté
Sandrine Debroux
Le rapport "What's that smell : problematic chemicals in perfume" établi par la fondation flamande contre le cancer Kom op tegen Kanker, la fondation néerlandaise Tegengif et l'association danoise des consommateurs montre que 18 parfums couramment vendus en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark contiennent de nombreuses substances chimiques nocives. Il s'agit notamment de perturbateurs hormonaux, des substances qui peuvent réduire la fertilité ou provoquer des allergies. Vous trouverez plus d'informations sur le sujet et la façon dont vous pouvez réagir en lisant l'article complet.
Le rapport « What's that smell : problematic chemicals in perfume » établi par la fondation flamande contre le cancer Kom op tegen Kanker, la fondation néerlandaise Tegengif et l'association danoise des consommateurs montre que 18 parfums couramment vendus en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark contiennent de nombreuses substances chimiques nocives. Il s'agit notamment de perturbateurs hormonaux, des substances qui peuvent réduire la fertilité ou provoquer des allergies.
Le toxicologue Jan Tytgat (KU Leuven) nuance : « La majorité de ces 26 substances identifiées comme problématiques sont des allergènes ou des substances qui influencent l'environnement. Seule une partie des utilisateurs réagit de manière allergique à ces substances. Ils sont généralement conscients de leur problème allergique et n’utilisent plus les produits contenant ces substances. En ce qui concerne l'impact environnemental, les quantités de parfum utilisées sont négligeables. Je ne vois donc pas de problème à ce niveau. Quant aux deux substances qui perturbent les hormones ou qui sont toxiques pour la reproduction, il faut bien évidemment être inflexibles par rapport à leur utilisation. L'une des deux sera bientôt interdite. Mais nous devons faire attention à ne pas provoquer une tempête dans un verre d'eau. On ne se parfume pas toutes les heures et souvent, le parfum est vaporisé sur les vêtements. Il n'a pas été scientifiquement prouvé que cette utilisation normale comporte des risques accrus. »
Ann Gils, directrice de la prévention et de la détection précoce à la fondation flamande contre le cancer Kom op tegen Kanker, souligne que de nombreux produits de beauté peuvent contenir des substances toxiques et que, prises individuellement, celles-ci ne dépassent pas le seuil autorisé. Le danger, selon elle, réside dans le fait que de nombreuses personnes utilisent plusieurs de ces produits chaque jour. Des études montrent que les femmes peuvent utiliser entre 12 et 16 produits de soin pour la peau par jour. « Tous ces produits peuvent contenir des molécules chimiques qui, en soi, ne dépassent pas le seuil autorisé, mais lorsqu'on les utilise ensemble, peuvent faire l’effet d’un mauvais cocktail », explique Ann Gils.
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