09/04/2021

Ma vie est une aventure

En novembre 2008, le jour où, avec mon mari, nous signons les actes pour l’achat de notre maison, mon gynécologue m’annonce que j’ai un cancer du sein. Un gros coup de massue qui terni cette belle journée. Décelé très rapidement par chance, je subis une légère opération au sein gauche : en terme plus médicaux, une tumorectomie élargie d’une néoplasie mammaire supéro-médian… un joli nom, vous ne trouvez pas ? S’en suivent plusieurs séances de radiothérapie et ensuite d’hormonothérapie pour une période de 5 ans. Les premières années passent, les examens sont bons, tout se présente bien pour l’avenir. La vie reprend son cours.

Novembre 2012, mauvaise nouvelle. Le crabe refait son apparition… avec un de ses amis. Récidive au niveau sus-aréolaire pour le premier et para-aréolaire externe pour le second. Il semblerait que mon sein gauche leur plaît. Heureusement, je suis suivie de près par mon oncologue. Mais cette fois-ci, l’opération est plus importante : mammectomie avec reconstruction immédiate. On vide la poche de mon sein pour la remplir avec des muscles et de la graisse prélevés dans mon ventre. Opération de plus de 12 heures qui génère de nombreux soins infirmiers à domicile. La cicatrisation ne se passe pas comme prévu puisque des phlyctènes apparaissent. Cette période a été très difficile à vivre pour ma famille et moi-même mais avec de la patience et de nombreux rendez-vous, tout est rentré dans l’ordre. Le chirurgien a pu passer à la "création" du mamelon et au tatouage de ce dernier. 

Le plus dur est derrière nous. 

Par crainte de la récidive, mon gynécologue décide de me faire une ovariectomie bilatérale. Me voilà repartie avec l’hormonothérapie dont le dosage était plus important évidemment. Je passe du Novaldex à l’Arimidex. Ce traitement était trop lourd pour moi. Je ne supportais pas que mon corps, âgé alors de 43 ans, ait l’énergie d’une personne de 90 ans. Je suis passée par divers tests de médicaments pour que, quelques mois plus tard, je reprenne le Novaldex. 
D’examens en examens, les résultats sont bons. Je m’approche de la rémission malgré le fait que j’ai dû me faire opérer de l'endomètre entre temps. 


Presque de nouveau 4 ans après, en avril 2017, les examens révèlent une récidive sur le site de la mastectomie et de la reconstruction : un carcinome infiltrant. Cela faisait quelques temps que je me plaignais de douleurs au niveau de l’aisselle gauche. 

Le mois de mai arrive. Je subis une exérèse d’une tumeur intramusculaire dans le grand pectoral. Pour faire plus simple, une tumeur dans le muscle pectoral gauche. Je suis bonne à reprendre 25 séances de radiothérapie et à changer de nouveau mon hormonothérapie. L’Aromasin fera partie de mon quotidien. Comme à chaque fois, je suis suivie et passe par des échographies, PET Scan, prises de sang, etc. Mon corps fatigue à cause du traitement, mais je me force à me redonner du courage. La moitié du traitement est passé. 


Fin novembre 2020, suite à des examens effectués pour des douleurs dans le dos, on me diagnostique une néoplasie mammaire au stade métastatique au niveau de la jonction costo-vertébrale gauche de la 11e vertèbre dorsale. Opération trop délicate vu l’emplacement de la tumeur. Je suis donc traitée par radiothérapie et reçois un nouveau traitement par le Verzenios au quotidien et du Faslodex une fois par mois. 

Ce satané cancer aime bien mon côté gauche. J’ai, malgré tout, toujours eu la chance qu’on me diagnostique les tumeurs rapidement permettant ainsi des interventions rapides. 

Je garde espoir, il finira bien par se lasser de moi, ce fichu cancer.